Je ne compte déjà plus le nombre d'itinéraires que nous avons envisagés. Pour chaque pays que nous traverserons, dix ont préalablement été mentionnés, évalués puis écartés.
La compétition est rude lorsque la terre entière est candidate.
Mais parmi les têtes de liste, la Russie a fait depuis le tout début office de valeur sûre. Comment faire un tour du monde sans en traverser le plus grand pays ? La fédération nous a toujours attirés et même si l'idée de nous enfermer dans une minuscule cabine de train avec Alexandre et Camille pendant plusieurs jours d'affilée fleure le désir refoulé d'autodestruction, celle de rejoindre l'Europe depuis Pékin à bord du transmongol nous a toujours séduits.
On avait même optimisé notre calendrier. Une petite semaine à Pekin pour la faire découvrir aux enfants, puis hop dans le train pour la Mongolie, ses steppes, le Nadaam, puis le Baïkal russe, Iekaterinbourg, et finalement des séjours prolongés à Moscou & Saint Petersbourg.
Autant vous dire qu'on était chaud patate.
Mais nous n'irons pas.
Pourquoi ? Parce que les trois pays que le train traverse (Chine, Mongolie, Russie), sont parmi les plus relou en ce qui concerne les visas. Pour la faire courte, il semblerait qu'on ne puisse pas demander ces visas (surtout le Russe) trop en avance. Il faudrait donc que nous fassions toutes les démarches dans les ambassades et consulats de ces nations lors de l'une des précédentes étapes.
Ce qui demande des démarches, du temps et surtout nos passeports.
Or, nous n'allons probablement pas passer plus de 2 semaines au même endroit au printemps, et pas toujours dans des endroits où ces démarches sont possibles.
La Russie rend même la situation encore plus corsée en demandant rien de moins qu'une invitation écrite d'un résident avant de vous accorder un visa. (Invitation que nous avons pu dégoter mais qui nous sera finalement inutile) Après avoir essayé pendant de longues semaines différentes stratégies pour contourner le problème, nous sommes tous deux arrivés à la conclusion que ça devenait trop pénible (et couteux) et simplement pas adapté à notre itinéraire. Les rives du Baïkal nous attendront donc quelques années de plus, tout comme la place rouge ou les steppes de Mongolie. Ce sera pour une autre fois ! Dommage, car nous avions déjà plusieurs accords pour des échanges sur le chemin. Du coup nous nous retrouvons avec un trou que l'on qualifiera sobrement de conséquent dans notre itinéraire. Trou que nous comptons bien combler avec de nouvelles destinations plus méridionales (ne vous inquiétez pas, on a que l'embarras du choix)

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