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  • Writer: Eric
    Eric
  • May 9, 2019
  • 5 min read

Après notre merveilleux épisode américain, nous voici de nouveau dans un avion, cette fois-ci pour la Polynésie française, enfin surtout son centre de gravité, Tahiti.


Parce qu'en fait, c'est super grand la Polynésie

C'est la première fois que nous prenons un vol de nuit avec les enfants, mais ceux-ci sont désormais des voyageurs expérimentés et le voyage de 8 heures (et quelques) se passe sans crise ni impatience. Pour eux et à l'opposé complet de ce que ressent leur mère, les trajets aériens sont l'une des parties les plus excitantes du tour du monde !

Nous atterrissons à Papeete peu après 4h du matin et récupérons directement notre voiture, une Peugeot 301, modèle inconnu sous nos latitudes et qui est en gros l'équivalent d'une Logan. On est loin du confort des voitures de location américaines, mais ça fait le boulot et à moins de vendre un de nos enfants au marché noir (j'ai regardé, ça vaut pas le coup en ce moment), c'est tout ce que nous sommes prêts à nous offrir.


Première impression : l'île est bien plus verte que ce que je visualisais. Peu de destinations sont aussi fantasmées par l'imaginaire collectif que Tahiti, et les projections mentales de cocotiers sur plages de sable blanc laissent peu de place à la réalité montagneuse et arborée qui définit réellement l'île. C'est très beau, mais d'une façon très différente que ce que j'avais anticipé.




Je crois que cette photo résume bien les choses

Nous arrivons aux alentours de 7h chez Elsa & Jacques, nos premiers hôtes. Ils sont arrivés sur l'île avec leurs deux enfants Achille et Augustin il y a deux ans et s'y plaisent beaucoup. Comme bon nombre de métropolitains ici, ils sont fonctionnaires (profs) et ont postulé pour une mission de 4 années. Ils nous accueillent avec un copieux petit déjeuner à base de fruits frais & viennoiseries. Nous découvrons avec joie les pamplemousses locaux, similaires aux nôtres mais dénués d'acidité, ce qui les rend particulièrement doux et agréables. Cependant, nous sommes bien crevés et en oublions de prendre des photos 🤦‍♂️



Du coup je copie/colle pathétiquement leur photo de profil HomeExchange

Nos hôtes nous quittent peu après pour aller séjourner quelques jours à Moorea, destination prisée par les Tahitiens pour les vacances scolaires qui viennent juste de débuter (ce n'est pas un hasard, on avait visé cette période pour trouver des échanges) Nous prenons rapidement possession des lieux. C'est que l'on commence à avoir l'habitude. Alexandre & Camille se jettent sur les jouets des enfants, nous faisons le tour des placards pour déterminer ce que nous pouvons cuisiner et ce qu'il nous faudra acheter pour les jours qui viennent. La maison d'Elsa & Jacques est spacieuse et confortable. Perchée sur les hauteurs de Pirae, elle offre une vue sur l'océan. La grande terrasse où nous prendrons tous nos repas surplombe une piscine idéale pour se "rafraîchir" (28°) rapidement. Bref, on est pas mal.


Ca pourrait être pire

UN CIRCUIT BIIIIIIIIIIILLE

A partir de là, nous trouvons rapidement notre rythme. Pour moi, le décalage horaire est idéal. Nous sommes à -12 heures par rapport à Paris, ce qui me permet de découper mes journées en deux parties bien distinctes, le matin (7h-12h) où nous partons en vadrouille dans les environs, et l'après midi (14h- minuit) où je peux travailler tranquillement. C'est un peu fatigant car je ne dors pas énormément, mais c'est très équilibré au niveau pro/perso, bien plus facile à gérer que dans les destinations précédentes.

La première semaine est essentiellement dédiée à la découverte de Tahiti. Suivant les conseils de nos hôtes, nous alternons plages de sable blanc, noir et découvrons, émerveillés le lagon et ses richesses. Armé de mon masque/tuba, je pars explorer les coraux pendant des heures. Je pense avoir vu plus de poissons pendant mes premières heures dans l'eau à Tahiti que pendant l'ensemble de mes plongées méditerranéennes. Je ne ressens d'ailleurs pas le besoin d'organiser une plongée avec bouteilles. Il y a déjà tant à explorer dans le lagon et le sentiment de liberté est total.



PK18/Vaiava : Première plage, première claque

Il est temps de reprendre les couleurs perdues dans le froid de l'Utah


Filouteries à la pointe Venus


Pirae est idéalement située pour explorer le nord (zone la plus active) de l'île. Nous profitons de nos matinées pour aller à plusieurs reprises au marché de Papeete, mais aussi pour retrouver Charlotte, une amie montbrisonnaise qui vit ici avec son compagnon depuis un peu plus d'un an (et qui se trouve être aussi la soeur de Tat, un des amis qui nous avait rejoint au Mexique).


à la cascade de Faarumai, avec Charlotte

Ce qui est amusant, c'est que Charlotte vit sur un bateau, qu'elle déplace d'île en île suivant les envies et besoins du moment. C'est donc tout naturellement qu'elle nous y invite pour le repas, un superbe moment que nous avons tous savouré. Définitivement l'un des plus beaux souvenirs de ce voyage !



D'après notre hôte, cette partie du lagon n'est pas très belle, je vous laisse vous faire votre avis

De ce côté-ci, tout va bien

De ce côté là aussi

C'est fou comme un sourire peut devenir ambigu avec un énorme couteau en main

Depuis que nous parlons d'aller dans ce coin, tout le monde nous dit qu'il faut aller à Moorea. C'est une île voisine, plus petite et qui, à en croire les témoignages locaux, ferait en terme de beauté passer Tahiti pour le parking du Lidl de Quimper un lundi d'automne.


En gros, c'est là où les Tahitiens aiment passer leurs vacances. Il nous semblait donc important d'y passer au moins quelques jours. Nous avions tout d'abord tenté d'y trouver un échange mais, faute de timing adéquat, nous n'avions pu y trouver notre bonheur. On prendra donc un bon vieux AirBnB pour le week end.


Pour aller à Moorea, nous prenons le ferry. Le trajet dure un peu moins d'une heure, à bord d'un ferry neuf et confortable. Ca passe très vite. Arrivés sur place, nous découvrons notre logement, un container réaménagé en appart. Ca n'a évidemment pas l'âme ni le confort d'un échange, mais c'est assez original et ça fera l'affaire pour quelques nuits.



Un peu avance pour notre airbnb, on s'est arrêté à la première plage du coin, d'où on pouvait déjà voir des raies

Nous partons immédiatement pour Temae, et découvrons, enfin, la plage de rêve que nous attendions. Celles de Tahiti ont beau être magnifiques, celle-ci est dans une toute autre catégorie. Sable blanc, coraux partout, eaux turquoises (presque fluo). C'est le paradis. Nous y retournerons d'ailleurs avant de repartir.


Difficile de capturer la couleur du lagon à Temae, juste dingue

Quelques instants avant de se mettre à l'eau

Nous prenons aussi le temps de faire le tour (rapide, ~1h) de l'île, du canoë, des balades ici ou là et de visiter des plantations locales (ananas, bananes) ponctuée par la meilleure glace à la noix de coco que j'aie jamais mangée.


Moorea, c'est très très vert aussi

Balade du Belvédère

Ce n'est pas parce qu'on a les pieds dans la boue qu'on est pas une princesse

Glaces et chatons, toute résistance est futile

Plantations du Lycée Agricole

Balade en canoë aux Tipaniers, quelques minutes avant de se prendre la saucée

Plage de Ta'ahiamanu

Fin du week end, il est déjà temps de rentrer du paradis sans trop s'en éloigner. Retour par le ferry jusqu'à Papeete le dimanche et au boulot dans la foulée (et oui, avec le décalage horaire, je commence ma semaine le dimanche après-midi).

Pour notre deuxième semaine, c'est Julie qui nous accueille dans sa maison de Papenoo. Elle aussi est venue pour 4 ans avec toute sa famille, mais est désormais proche du départ.




Julie et sa famille

En discutant avec elle, nous apprenons que l'échange de maison est très courant chez les enseignants en mission dans les îles. Le système s'avère très pratique pour visiter d'autres îles de Polynésie pendant les vacances scolaires. Beaucoup pratiquent l'échange contre points, ce qui leur permet de faire des rencontres et de visiter des endroits plus distants.


La maison est très grande, offre elle aussi une terrasse avec piscine/vue sur l'océan et est bordée par un grand jardin où l'on trouve un poulailler (où les enfants adoreront aller chercher des oeufs), un hamac et de nombreux fruits (caramboles, bananes, ananas).


Une vraie maison de ministre

Ici aussi, c'est vert


Il fallait évidemment aller à l'autre bout du monde pour découvrir cet animal exotique, la poule

La deuxième semaine sera à l'image de la première, partagée entre découverte de l'île, marches et plage/snorkeling (ok, surtout la dernière partie en fait).

Pointe Venus, bis

Pointe Venus, ter



On aura pas vu la légendaire vague de Teahupo'o, mais Laura l'a surfée quand même

En dehors des plages magiques, de la beauté du lagon et des majestueuses montagnes vertes et pyramidales, nous retiendrons surtout de notre séjour ici la gentillesse et bienveillance des habitants. Tout ici se fait avec sourire et calme. La bise est la norme et le vouvoiement y semble proscrit. On peut se garer dans les lieux les plus populaires sans tourner pendant vingt minutes. On retiendra aussi cette constante chaleur humide (saisonnière) et les nombreux moustiques qui ne nous avaient pas manqué (surtout en période d'épidémie de Dengue) qui n'auront pas suffi à gâcher ce magnifique séjour. Qui sait, peut être même regretterons nous un peu de cette chaleur lors de notre prochaine étape, la Nouvelle Zélande, où l'automne austral s'est déjà bien installé ;-)


Bonus


Snorkeling Level : Expert, Moorea


Jamais longtemps hors de l'eau, Moorea

Camille a le pied Marin, 'Ārue

Pas facile de se motiver pour les devoirs au paradis, Pirae


"C'est juste qu'en fait", Moorea

Nouvelle tentative de snorkeling pour Laura (elle aime toujours pas), Ta'ahiamanu

Le courant est visiblement bien passé, Trou du souffleur

Terra Incognita, Pointe Venus

le parking du Lidl de Quimper, un lundi d'automne.

  • Writer: Eric
    Eric
  • Mar 9, 2019
  • 5 min read

Updated: Mar 10, 2019

Ceux qui nous connaissent ne serait-ce qu'un peu savent à quel point le Mexique est particulier à nos yeux. Nous y avions passé plusieurs mois en 2007/2008 et sommes depuis restés sous le charme. Les ruines, les plages, les villes, les gens, tout ou presque nous avait plu, et nous nous étions promis d'y retourner un jour; Ce qui en a logiquement fait l'une des toutes premières étapes planifiées pour ce tour du monde.


Finie l'époque du backpacking et des hostels plein de cafards par contre. Pas vraiment compatible avec les enfants (et notre embourgeoisement, probablement) tout ça. Du coup, nous avons cette fois-ci ciblé plusieurs échanges dans la région très confortable et facile à explorer du Yucatan.


De rien

Notre départ du Costa Rica aura été marqué par l'explosion d'un réacteur d'avion (pas le notre, hein) juste sous notre fenêtre d'embarquement. Le phénomène, très impressionnant (bruit, flammes, atterrissage d'urgence), est visiblement assez rare pour que le personnel de l'aéroport se presse aux fenêtres afin de l'observer, et assez choquant pour déterrer les angoisses aéronautiques de Laura, certes peu profondément enfouies. On a même pu voir un flash info à ce sujet en temps réel. Pas super rassurant, même si au final il n'y aura pas eu de victimes, du moins pas au sens physiologique.



Mis à part cet évènement, rien à signaler pour le trajet du jour. Arrivée à Cancun, récupération de notre voiture (une Chevrolet Aveo, sorte de Logan nord-américaine) et départ pour notre première étape. Situé entre Coba et Tulum, Macario Gomez est idéalement située pour passer ces premiers jours, et faire découvrir à nos premiers invités ce qui nous avait tant plu ici. Tat, Eline & Emmy nous rejoignent le soir même et découvrent avec nous la superbe maison de Julie.



noice


L'architecture de la maison est très originale, basée presque exclusivement sur des pentagones, avec un salon où les fauteuils sont remplacés par des hamacs amovibles et une sorte de colonne centrale abrite un escalier qui mène à l'espace nocturne. La piscine, au contraire, semble se jouer des règles géométriques avec un fond qui semble reproduire un relief naturel, avec des (faux) rochers et des creux à explorer. Une véritable tour sur la propriété s'élève au dessus de la jungle et permet d'assister au coucher de soleil.


Coucher de soleil depuis la tour

La maison est au milieu de la jungle, avec toute la vie que cela implique. Nous sommes entourés d'oiseaux, bien entendu, mais croisons aussi araignées et quelques serpents. Bien plus effrayant sur le papier que dans la réalité, même si j'avoue que pieds nus face à un serpent corail (ou quelque chose qui y ressemble), on fait pas trop le malin. Nos premières journées sur place sont bien chargées. Je ne peux pas participer à toutes les excursions (et oui, je bosse toujours) mais nous apprécions tout particulièrement les cénotes alentour et les ruines de Coba.


Nohoch Mul pyramid, Coba

Si vous l'ignorez, un cénote est un gros trou d'eau formé naturellement (pas besoin de météorite) et qu'on peut explorer (snorkeling, plongée - certains cénotes sont connectés les uns aux autres en sous-sol et forment un réseau).


Cenote Zacil-Ha, familiale avec tyrolienne (qu'on a bien sûr essayée)

On dirait la photo d'un groupe pop rock qui monte

une copine aperçue à Coba

Gran Cenote, avec des chauves souris, des tortues et plein de poissons

La première grosse déception viendra de Tulum et de ses plages. Rien d'horrible, mais nous avions encore en tête le petit coin de paradis que c'était il y a 11 ans, donc retrouver une ville plutôt moche ainsi qu'une plage bondée de touristes et d'algues nous brise un peu le coeur.



Tulum 2008 vs Tulum 2019



En dehors de ça, nous retrouvons tout ce qui nous a plu dans ce pays. Les gens sont adorables, le temps n'a rien d'hivernal et la nourriture est au top.


NB : les enfants se foutent de mes problèmes d'algues

Après ces quelques jours sur la côte, nous nous dirigeons directement vers notre seconde destination, Telchac Puerto. Situé à un peu moins d'une heure de route au nord de Mérida, ce petit village mélange vie locale authentique et villas extravagantes, demeures secondaires des familles aisées de la métropole. C'est d'ailleurs l'une de ces dernières que Jorge et sa famille nous prêtent pour deux bonnes semaines. On est, certes, assez loin de tout, mais on a tellement de choses sur place que c'est idéal pour des vacances en famille(s), et une base de départ vraiment confortable si on n'a pas peur de faire un peu de route.


Parce que soyons honnêtes : le luxe de la propriété frise le ridicule. Nous avons une plage privée, une piscine, un canoë, une planche de standing paddle, deux bateaux, un quad, une jeep safari et notre propre court de paddle-tennis (sorte de mix entre squash & tennis, pour faire court). Dommage qu'on n'ait repéré les skis nautiques et le wakeboard qu'à la fin, sinon je pense qu'on aurait tenté aussi.


Conditions de travail : j'ai connu pire

On a essayé de les pousser au large, mais la marée les ramène toujours

_notre_ plage

Autant vous dire que l'endroit est idéal pour des familles avec enfants. Nous alternerons d'ailleurs tout au long de notre séjour excursions assez lointaines, balades proches (souvent sans moi) et demie-journées de "repos" où nous profitons de la maison. Nous découvrons d'ailleurs rapidement que la région a plus à offrir que ce que nous pensions originellement, avec son lot de cénotes, ruines & mangrove.


Entre temps et après plusieurs parties de paddle tennis endiablées et de restos les pieds dans le sable, Tat, Eline & Emy sont repartis, rapidement remplacés par Adrien, Fanny, Maxime et Soline (meilleure amie et fiancée auto-proclamée d'Alexandre).


ruines de Dzibilchaltún


Cenote de Xlacah (au pied des ruines)

Mangrove de San Crisanto

C'est dans ces deux dernières semaines que nous faisons les plus belles découvertes de notre séjour. Uxmal, tout d'abord, cité maya absolument sublime et plus authentique que la désormais toujours impressionnante mais très dénaturée Chichen Itza.



Magnifique Uxmal

Nouveau line up pour le groupe (suite à des divergences artistiques)

Nos héros méditent sur la raison qui les pousse à escalader toutes ces pyramides

Cenote X'Batun, en revenant d'Uxmal

Mais aussi la réserve de Celestún, où nous côtoyons flamants roses, crocodiles et pélicans. Probablement la plus belle excursion depuis le début de notre voyage.


Les stars du jour

Petit détour après que notre guide a aperçu des pélicans


La mangrove de Celestun, avec crocodiles, termites et cucarachas de mar

Normalement on devait se baigner là. On a finalement changé de plan

Enfin une excursion où les enfants s'amusent autant que nous

Allez, une dernière

Et finalement Isla Mujeres, qui nous a réconcilié avec la côté caraïbe.


Voilà, là on est pas mal

Le but de ce jeu très sain était de me faire tomber et de me garder sous l'eau le plus longtemps possible. On se demande qui élève ces gosses

Petite pause dans notre tour de l'île (en voiturette de golf)

L'aventure mexicaine se conclura tranquillement par un passage à Chichen Itza, puis deux nuits à Puerto Morelos (chez Mabel)



Retour à Chichen Itza...

... qui donne un peu l'impression d'une galerie marchande à ciel ouvert

Mais bon, ça reste bien bien classe quand même

Notre dernière étape sera Playa del Carmen, dans le superbe appartement d'Anshu & Brendan (piscines, jacuzzis, etc, on s'habitue rapidement au luxe). Nous avions tellement aimé ce coin que nous y avions passé deux semaines en 2008 (alors qu'à l'époque nous restions rarement plus de 3 jours au même endroit). Une fois de plus, la ville est méconnaissable, car bien plus développée qu'à l'époque. Nous ne pourrons malheureusement plus profiter de la plage sur ces derniers jours car les algues y sont encore plus présentes qu'à Tulum. C'est au tour de Fanny & Adrien (et leurs enfants) de rentrer en France, et nous passons ces derniers jours en mode sédentaire (piscine, boulot, resto)


Piscine de toit, tranquille

La terrasse de l'appart et mon bureau pour cette dernière semaine. (oui, c'est bien un jacuzzi au fond)

Je vous autorise à détourner cette image avec toute la cruauté qu'elle mérite

Nous aurons tout de même eu à nouveau l'occasion de consulter un médecin local suite à une tourista surprise pour Camille (fun fact : le petit nom local de la maladie, c'est la "revanche de Moctezuma", en référence au premier des rois aztèques qui s'est fait dérouiller par Cortés et ses conquistadores). On espère que ça ne va pas devenir une sorte de tradition pour chaque pays. Au final, ce mois aura été une magnifique expérience de bout en bout. Malgré quelques souvenirs trahis, nous avons réussi à retrouver une partie du Yucatan qui nous avant tant séduit et découvert de nouveaux aspects qui nous étaient inconnus. Les enfants se sont éclatés tout le long et comme nous ont été ravis de partager cette partie du périple avec des amis proches.


Prochaine étape : les US, pour un roadtrip dans les grands parcs du sud ouest :-)

Bisettes


Quelques photos bonus

Adrien maîtrise le paddle - Telchac

J'ai eu du sable dans les oreilles pendant plus d'une semaine - Isla Mujeres

Nous assumons notre nouveau statut social - Telchac

Muy bonita - Telchac


Repos après plusieurs heures de route - Telchac

En haut de la pyramide - Coba

Les Tat aux marais salants - Laguna Rosada


Le copain qui venait se laver tous les jours au lever du soleil, pendant que je bossais - Telchac

Mauvais signe sur le chemin de la plage - Playa del Carmen

Eline adore les pigeons - Merida

"Jour #12, toutes nos tentatives pour nous débarrasser des enfants ont échoué. Nous persévérons"



La maison d'où j'écris cet article

Comme vous le savez, nous misons presque exclusivement sur l'échange de maisons pour l'organisation de notre tour du monde. C'est probablement l'un des aspects les plus originaux de notre projet et sans doute celui qui attise le plus la curiosité de nos divers interlocuteurs. Ce sont d'ailleurs souvent les mêmes questions qui reviennent d'une personne à l'autre. J'ai déjà écrit un article sur le concept il y a quelques mois, mais il m'a semblé intéressant de rentrer un peu plus dans le concret, en évoquant tous ces points en mode question/réponse. Il y en a pas mal, je vais donc essayer de les ventiler sur plusieurs articles, afin que ce soit plus digeste


Comment ça marche l'échange de maisons ? Tu dois t'inscrire quelque part ? C'est payant ?

Alors tout d'abord, cher interlocuteur imaginaire, ce serait mieux si tu pouvais poser une question à la fois. Être irréel ne t'interdit pas d'être discipliné, merci de faire un effort.

Cela étant dit, il me semble déceler dans ta bouillie interrogative un questionnement intéressant : Comment qu'on fait ?


Comme évoqué dans le premier article, il y a plusieurs sites/forums/plateformes qui permettent de faire de l'échange de maisons. Je n'aurais pas la prétention de dire qu'on les a tous testés, mais selon nous les meilleurs étaient guesttoguest.fr et homeexchange.com, le premier pour son système flexible, le second pour la taille de sa communauté.


= HomeExchange

Coup de bol, les deux ont fusionné récemment sous le nom unique de HomeExchange, qui est désormais sans aucun doute (et probablement de loin) le plus gros site d'échange au monde.

Outre son immense "catalogue", le gros point fort du site est d'être entièrement gratuit jusqu'à finalisation de l'échange. Pas d'abonnement, pas de contrainte. On ne paye que l'assurance (obligatoire) pour les jours d'échanges. 10 € par jour ou un forfait annuel (très vite rentabilisé) de 130 € qui couvre tous vos échanges, quelle qu'en soit la durée (pratique quand on échange pendant 7 mois).


Pour démarrer, rien de compliqué, vous cliquez , puis sur le bouton [S'inscrire]. Après, il suffit de se laisser guider, tout est assez simple. .


On est pas obligé de tout faire au départ et revenir plus tard pour compléter le profil. Ceci dit, je vous conseille de prendre le temps de le faire correctement, c'est à dire utiliser des photos qui mettent en valeur la maison, le voisinage, les lieux intéressants qu'on peut visiter dans la région. La description écrite de la maison est aussi très importante : C'est là que vous décrivez ce que les photos ne peuvent montrer. Vous êtes à 5 min de la plage ? proche d'un site classé ? il y a plein de loisirs pour enfants à proximité ? Il ne faut pas hésiter à donner beaucoup d'informations, cela permettra d'attirer des requêtes de qualité et d'éviter toute ambiguïté.


Une fois toutes les descriptions faites, le site va vous proposer un nombre de "points" pour la maison qui va en quelque sorte lui donner une valeur par rapport à sa taille, son emplacement, ses équipements, etc. Libre à vous de le réajuster suivant vos propres envies, ou en vous comparant aux autres maisons du secteur, mais ce n'est généralement pas nécessaire.


A partir de là, votre maison est visible sur le réseau. Ne vous attendez pas à immédiatement recevoir des tonnes de demandes (sauf si vous êtes au Japon). L'échange est encore une activité principalement saisonnière et la plupart ont lieu pendant les vacances (même si c'est en train de changer -nous recevons désormais des demandes à peu près toute l'année-).


Cela ne vous empêche cependant pas de commencer vous même à chercher.


Comment trouve t'on un échange ?

Chercher un échange sur HomeExchange est très simple, surtout si vous avez déjà de l'expérience avec les plateformes type Airbnb dont l'interface est similaire. Vous entrez une destination (même vague), le nombre de voyageurs, et lancez la recherche. Je vous conseille de ne pas rentrer de dates immédiatement. Une bonne partie de la communauté ne tient pas de calendrier de disponibilités précis et indiquer immédiatement des dates peut exclure d'éventuelles opportunités. De manière générale, le plus large vous êtes sur vos critères, le plus facilement vous trouverez un échange. Nous ne sommes ici pas dans une relation commerciale, mais dans une logique de partenariat, et les membres ne vont donc pas se battre pour un échange avec vous (sauf si vous êtes au Japon). Il faut donc souvent multiplier les options et contacter un maximum de personnes, en ne rajoutant que les critères que vous estimez incontournables.


Un minimum de critères

Si vous vous retrouvez avec très peu de résultats, vous pouvez même enlever le critère par défaut qui affiche uniquement les maisons avec un taux de réponse supérieur à 80%. Cela allongera considérablement la liste, même si bon nombre ne vous répondront jamais. A partir de là, sélectionnez tous les résultats qui vous plaisent et lancez la conversation. Votre message doit être le plus clair possible sur votre projet, le type d'échange qui vous intéresse (je vais y revenir) et le profil des voyageurs. Pas besoin de faire un roman. Juste de vous présenter ("nous sommes un couple de quadragénaires, j'élève des alpagas en Normandie et ma femme publie des recueils d'haikus en verlan"), d'expliquer dans quel cadre s'effectuerait l'échange ("nous souhaiterions passer une à deux semaines en avril dans votre belle province du Mordor car nous aimons tous deux les régions volcaniques, les longues balades et les anneaux de pouvoir") et de préciser le type d'échange qui vous intéresse, c'est à dire réciproque ou contre guest points (souvent nommés "GPs" ou juste "points").


L'échange réciproque est le plus courant. Il indique que vous allez chez la personne, et qu'elle vient chez vous. Une fois ce contrat de base conclu, tout est négociable : la durée de l'échange, s'il est simultané, inclut une voiture, etc. En revanche, dans un échange contre GPs, vous allez chez la personne, mais elle ne vient pas chez vous. Vous la dédommagez en utilisant des points (une sorte d'argent virtuel - on vous en donne dès votre inscription-) que vous pouvez vous même gagner en hébergeant d'autres membres du site.


Ca peut paraitre moins dans l'esprit originel d'échange, mais ça permet surtout une grosse flexibilité. Un exemple très courant est une personne qui possède un appartement qu'elle peut facilement prêter pendant de petites périodes tout au long de l'année, engrangeant ainsi des points qu'elle pourra dépenser dans une villa l'été suivant. Sans ce système, cette personne n'aurait jamais pu réaliser un tel échange, la différence entre les biens étant trop importante. Plein de petits échanges peuvent se cumuler via un gros. Bref, une fois que vous avez défini tout ça, vous pouvez envoyer le même message (ou presque -une touche personnalisée est toujours bienvenue- ) à tous vos candidats et attendre une réponse

"J'habite dans un endroit que personne ne connait, pourquoi des gens voudraient venir chez moi ?"

Alors il est certain que toutes les régions n'ont pas la même attractivité. Ca peut paraitre évident, mais on reçoit plus de demandes quand on habite à deux pas de la tour Eiffel que dans le fin fond du Pas de Calais.


Cela ne veut pas pour autant dire que vous n'aurez pas de demandes. De nombreuses personnes veulent revenir dans leur région d'origine pour quelques semaines par an, sans pour autant s'entasser chez les parents. Certains cherchent des lieux pour organiser des week ends entre amis.


D'autres encore aiment simplement sortir des sentiers battus. Il y a même (et c'est quelque chose que nous découvrons en ce moment), des personnes qui utilisent le site pour trouver un hébergement bon marché pendant quelques temps (le temps de faire des travaux par exemple). Toutes les formules sont possibles, et vu que de toutes façons vous n'avez rien à perdre, il y a tout à gagner à enregistrer sa maison. A mon avis, le phénomène n'en est qu'à ses débuts et je suis prêt à parier que la multiplication des offres va développer tout un tas d'usages encore assez peu répandus.


Voilà, fin de la première partie, qui couvre surtout les questions à propos du démarrage. Les prochaines parties traiteront plus des modalités et déroulement d'échange.


Chaleureuses bisettes


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Nous, c'est la famille Palle. Laura & Eric ont 40 ans. Camille et Alexandre respectivement 8 et 11 ans.


Laura est infirmière en psychiatrie (en congé pendant la durée du voyage) et Eric est un développeur mobile travaillant à distance.

Un jour (2019), on a décidé de partir en tour du monde. Car la vie est courte et il n'y aura jamais de meilleur moment.

Puis, une famille canadienne nous a proposé un échange d'une année (2022). Comment refuser?!

Echangez avec nous !
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